Hello,

Le 21 juillet, nous sommes allés à la clinique afin de faire l'hystérosalpingographie pour vérifier que tout allait bien niveau utérus et trompes. L'examen s'est déroulé parfaitement grâce à des personnes merveilleuses qui ont su me rassurer et me mettre à l'aise.

Il a été un peu douloureux mais il est somme toute passé très vite.

On commence par l'injection du produit c'est la partie la plus douloureuse de l'examen mais ça reste supportable, c'est juste désagréable. Ensuite, on prend des clichés, et hop pas le temps de dire ouf que c'est déjà la fin.

La suite a été bien plus douloureuse. : les résultats de l'examen sont tombés HYDROSALPINX BILATERAL.

Kesako me direz-vous ? Que se cache-t-il derrière ce nom barbare ? Et bien c'est très simple : je ne peux pas avoir d'enfants (en tout cas naturellement) car mes trompes sont bouchées.

Et là en écoutant le médecin te dire la sentence tu te sens submergé par plusieurs émotions : 

• La première pour moi a été le soulagement : bé oui, ça peut sembler bizarre mais je ne comprenais pas pourquoi cela ne venait pas maintenant je le sais 
• la deuxième c'est la colère : merde j'ai vu plusieurs gynéco et il n'y en a qu'une qui a fait preuve d'intelligence. Avec la plupart, j'avais l'impression d'être un cobaye de labo : t'essaie ça (médoc) et on verra... Plus d'un an à attendre, à espérer... Tout ça pour rien puisque c'est impossible en l'état actuel.
• La troisième c'est la peur : vais-je pouvoir avoir un enfant un jour, moi qui sui déjà trentenaire...
• La quatrième c'est la panique. Qui fait place ensuite à ta petite cervelle qui te dit "-S- il te faut accepter ce qu'il t'arrive et comme à ton habitude te relever et te battre !"

J'ai écouté cette cervelle et j'ai appelé le docteur Menard chez qui j'ai bientôt un RDV et qui saura j'espère me rassurer.

-S-

Plusieurs tentatives, plusieurs 'pipis sur le bâton', et tout autant de résultats négatifs.

Côté des gynécos, à part les tests de base, les 'destressez, vous verrez ca viendra tout seul', ben y'avait pas grand chose. Nouvelle tentative, et nous tombons sur quelqu'un qui a l'air d'en avoir quelque chose à faire. Résultats d'analyses de madame sous le bras, spermogramme fait (rêvez pas les gars, pas de magazines ni de choix de films pour vous...encourager. Nous ne sommes pas dans un teen movie). Bref, on arrive dans un bâtiment type de Paris, et on découvre une équipe au complet. Allez! le rdv commence.

Les infos fusent, on distribue les documents à une vitesse élevée, on comprend que nous sommes les bienvenus, mais surtout, on reprend espoir. Le Dr sait de quoi elle parle, comprend vite notre situation, et décide de passer aux choses sérieuses: Prescription de médicaments pour favoriser madame et monsieur (et oui, moi aussi j'ai droit aux petites pilules), mais aussi des analyses. Ben ouais, on va pas planter sans savoir si le sol est bon ou pas.

Quelques oscultations, et on retourne en salle d'attente pour voir un collègue, qui nous explique quand, où et comment prendre le rendez vous pour la prochaine analyse.

Jour J. J'accompagne madame, on viens nous chercher...ah, non, on vient LA chercher. Moi c'est salle d'attente. Au bout de 20 min à regarder un mur, ma chérie revient. Je me dis qu'on n'a plus qu'a attendre les résultats, mais 'Pas tout de suite, ils doivent prendre un nouveau cliché'...Aie...En général quand tout va bien on arrête là. C'est quand ça va pas qu'on veut vérifier que l'analyse n'a pas été mal faite. Je me tais et ne dis rien, je ne sais alors pas ce qu'il s'est dit, et je ne veux pas prendre le risque de dire une connerie.

2eme rappel, cette fois 10min à attendre, madame va règler l'examen, parle au praticien, récupère les résultats, et nous sortons. Je n'ai encore rien vu, et 'nous allons regarder les résultats dehors'...re aie.

Et là, une fois sortie, grosse douche froide: 'Chéri, je ne sais pas comment te le dire...je ne peux pas avoir d'enfants. Je suis stérile'

La, on réagit comme on peut. On a envie de s'effondrer, on s'imagine qu'on a toujours le temps, que si c'est pas cette fois, ce sera la prochaine, qu'on l'a juste pas fait au bon moment. Mais maintenant on sait. Mais on sait aussi qu'on a pas le droit de s'effondrer. Elle souffre, elle s'imagine ne jamais pouvoir porter d'enfant. Même si c'est dur, il faut rester celui sur lequel elle pourra se reposer.

Mais le hic, c'est qu'il est 18h passé, la gynéco n'est plus disponible à cette heure, pire, cette semaine. Nous sommes là, avec ce couperet qui est tombé, mais pas plus d'informations. Ok, on sait qu'on peut pas par voies naturelles, mais c'est quoi la suite?

On a un rendez vous pour bientôt, mais on a besoin de savoir, alors on cherche, comment c'est venu? Pourquoi nous? Quelles sont les options vraiment viables...Beaucoup de questions et peu de réponses. Et le peu n'est pas rassurant...Internet n'est pas connu pour rassurer...

Vivement le prochain rendez vous pour savoir quelles cartes nous avons en main...

-B-